21 février, 2010

Copacabana - San Pedro (avant Cusco)- 422km

Jeudi 11 février 75km dont 2km de piste Entre Juli et Ilave Alt: 3848m 20° Ensoleillé Copacabana est réputée pour ses baptêmes de véhicules; on vient d'argentine spécialement pour ça. On décore la voiture de fleurs et de cotillons et on l'asperge d'eau bénite pendant que le propriétaire et ses amis ou sa famille s'abreuvent de bière ou d'alcool (on en donne aussi à la voiture). Bien évidemment, après s'être bien désaltérés, tout ce petit monde reprend la route!De toute façon, la voiture est protégée, il ne peut rien arriver...On a réussi à dépenser nos derniers boliviano jusqu'au dernier centavo (nourriture pour deux jours car il n'y a pas de distributeur d'argent au Pérou avant une centaine de kilomètres).Nous y voilà; le Pérou, dernier pays que nous traversons lors de ce voyage. Nous nous attendions à des douaniers péruviens pointilleux ou casse-pieds mais, c'est tout le contraire. Le douanier a tamponné notre passeport sans même vérifier la page où figurent nos noms...Les ''ola gringo'' des enfants et de certains adultes nous ont accompagnés tout au long de la journée. Ce soir, on s'est un peu éloigné de la route pour monter la tente. On pensait avoir trouvé un endroit discret mais il y a pas mal de gens qui empruntent ce chemin à pieds. Nous avons donc eu la chance de pouvoir parler avec certains de ces paysans. Certains nous demandent si on ne veut pas leur acheter quelque chose, mais malgré nos refus, ils gardent toujours le sourire. Nous avons pris des photos d'une famille et promis de les leur envoyer. On imprimera ça à Puno mais il n'y a pas de poste et pas d'adresse! Il nous faudra envoyer les photos par le bus avec juste le nom du destinataire sur l'enveloppe...

Vendredi 12 février 77km dont 7 km de piste Puno Alt:3830m 18° Pluie, nuages et soleil. On s'est mis à l'heure péruvienne. Cela signifie que le soleil se couche une heure plus tôt qu'en Bolivie, c'est à dire vers 18h15! Nos journées de vélo vont être courtes car si on veut manger avant la nuit, on doit s'arrêter à 16h30 maximum...Hier, à 20h on était déjà couché...A propos de la nuit passée; on a essuyé des vents terribles qui faisaient claquer la toile de tente. Je dis du mal de notre tente, mais il faut reconnaître que pour ce qui est de sa résistance au vent, c'est très efficace, rien ne bouge. Par contre, avec le vent, la pluie à tendance à s'infiltrer dessous et ça, c'est pas bien du tout.Dès la sortie de Ilave, la route, qui jusque là était parfaite, c'est dégradée; ce n'était plus que trous et bosses pendant 20km. Pire que beaucoup de pistes que nous avons empruntées.En comparaison avec la Bolivie, la vie va être un peu plus facile question nourriture car on peut trouver de tout dans les petits supermarchés. On va enfin pouvoir varier un peu nos repas.

Samedi 13 février 93km Entre Caracara et Pucara Alt: 3855m 20° Nuageux le matin avec une averse. Ensuite ensoleillé. Mon compteur a rendu l'âme. Il y a bien celui d'Angélique, mais parfois il s'affole (surtout à basse vitesse en côte. Ou alors elle roule vraiment à plus de 80km/h dans ces côtes...). Heureusement, nous avons le GPS prêté par Marc (voir nos remerciements) pour prendre le relais.Route facile exception faite des trois premiers kilomètres qui nous ont emmenés à 4000m d'altitude.De longues lignes droites jusqu'à Juliaca, ville on ne peut plus chaotique: des moto-taxis, des vélo-taxis, des taxis, des minibus, des voitures, le tout dans un capharnaüm pas possible. Heureusement, on s'y est fait et ça devient presque un jeu de circuler là-dedans.Depuis quelques kilomètres, la route passe entre de vertes collines en suivant le cours d'une rivière. C'est moins monotone et plus facile pour trouver un coin pour camper.

Dimanche 14 février 95km Santa Rosa Alt: 3995m 25° Ensoleillé Route en léger faux plat montant mais facile car le vent nous poussait. 20 km/h de moyenne sans forcer (arrêts non compris)Ce dimanche, c'est carnaval dans les villages où nous sommes passés. On s'est arrêté à Ayaviri. Des fanfares, beaucoup de gens déguisés et aussi beaucoup de gens saouls. Juste en dehors de la ville on a d'ailleurs vu un type cuver son vin( ou je ne sais quoi d'autre) dans un fossé et à l'entrée de Santa Rosa, un autre gisait à côté de sa bicyclette au milieu d'une rue... Les enfants quand à eux s'amusent à asperger les gens d'eau ou d'une espèce de liquide coloré. On a eu la chance d'y échapper, même si certains ont essayé, mais ils visent mal...Ce soir, on a décidé de ne pas monter la tente; on dort sous un toit, protégés par de petits murets. C'est, je pense, un marcher artisanal . Angélique adore camper à la ''belle étoile''. Il y a juste un truc qui la dérange; les insectes. Et comme les insectes adorent nos lampes frontales...Il est 20h30 et comme le soleil se couche vers 18h15, ça fait un bail qu'il fait noir. Donc, Angel dort déjà et je ne vais pas tarder à l'imiter. Bonne nuit.

Lundi 15 février 82km San Pedro Alt: 3490m 19° Nuageux et pluie ce soir La journée a commencé d'une drôle de manière; trois cent mètres après que nous nous soyons mis en route, nous sommes passé à côté du cadavre d'un cycliste étendu sur la route. Un pauvre bougre qui s'en allait probablement travailler pour faire vivre sa famille...Il y a mieux comme début de journée.Vingt cinq kilomètres plus loin (et plus haut), nous arrivons à 4352m; notre plus haut col à ce jour. Comme Angélique avait peur de s'endormir (hé oui, au dessus de 4000m, mademoiselle s'endort!), elle s'est mis à mâcher des feuilles de coca. Et on dirait bien que ça fonctionne!Quelques kilomètres plus loin, nous avons profité de sources d'eau chaude pour nous relaxer un peu.Nous comptions camper ce soir, mais à la sortie de Sicuani, de gros méchants nuages nous ont pris en chasse, on a roulé comme des fêlés pour leur échapper et heureusement, on a trouvé un petit hostal juste avant la douche...Ouf!