14 mars, 2010

Nasca - Lima (bus) Derniers jours!

Et voilà, notre voyage à vélo s'est terminé 50km après Nasca. Nous ne voulions pas rouler sur la Panamericaine pour plusieurs raisons:

  • trop de bus et camions, ce qui rend la route stressante malgré les bas côtés (en mauvais état);
  • la chaleur:35°C à l'ombre et de l'ombre il n'y en a pas sur la route
  • le paysage est constitué de déserts de sable, de pierres sur des centaines de kilomètres et cela rend le parcours monotone bien que nous aimons le désert

    Pour notre dernier jour à vélo, nous nous sommes levés très tôt (5h) pour éviter la chaleur et ainsi voir les lignes de Nasca situées à 30km de là. Sur la route, les péruviens ont construit un mirador pour admirer trois figures des lignes: la main, l'arbre et le lézard (quant à lui presque effacé)

    A Palpa on a pris le bus pour Ica. Nous nous sommes fait aider par un gars. En effet, pas facile de prendre un bus au vol avec des vélos. Les chauffeurs sont pressés et pas très aidants. Notre "aide" a fait le forcing en prenant un des vélos et en ouvrant la soute du bus. Sans lui, nous aurions pu attendre une éternité avant d'être pris. En tout cas, nous l'avons généreusement récompensé. A Ica nous avons pris un autre bus (terminus) pour Pisco. Didier avait envie de rejoindre la mer à vélo mais je ne voulais plus rouler. On aurait mieux fait pourtant car, que ce soit dans le bus ou à la sortie de celui-ci, le résultat est le même, on s'est fait voler notre appareil photo, le GPS et notre argent! Pourtant nous sommes toujours prudents. Je crois que le passager assis derrière mon siège à pris notre "sac à main" par dessous mon siège. Heureusement que nous téléchargions régulièrement les photos sur notre ordinateur, seules celles des trois derniers jours sont perdues.

    En plus de s'être fait voler dans un bus où nous n'aurions jamais dû être, Pisco ne ressemble plus à rien car la ville a été rasée par un tremblement de terre...Quand à la plage, c'est poubelle land...Bel endroit pour se relaxer!Bref, on enrage.

    A Pisco, nous nous sommes fait encore aider par un autre gars pour prendre le bus pour Lima. Lui aussi a fait le forcing. Le chauffeur ne voulait pas ouvrir une soute vide. Sur tout le trajet en bus, ce ne fut que désert. Etonnant; je n'avais aucune idée que Lima était entouré par un désert.

    Nous avions une semaine à "perdre" à Lima que nous avons découpé en deux parties. Les deux premiers jours (vendredi et samedi), nous avons logé au centre ville à l'hostal España hautement recommandé. C'est un bâtiment colonial regorgeant de tableaux et de sculptures. De notre chambre (minuscule), on a un vue sur les toits de Lima. Pas mal et pas cher. Deux jours s'est assez pour visiter le centre-ville et ses bâtiments coloniaux. Les restos sont deux fois plus chers que ce dont nous avions l'habitude et je suis déçue par leur manque de charme. Cusco est mieux.

    Samedi soir, je me suis coincé un nerf à l'épaule, j'ai très mal mais ça ne m' empêche pas de prendre la route pour Miraflores. C'était assez facile car on est dimanche et en plus il y avait une piste cyclable sur une bonne partie du trajet. En arrivant au bout de cette piste, on est tombé sur un groupe de cyclistes qui se préparaient à partir en balade. On s'est plié de bonne grâce à la séance photo et aux questions de certains.

    Après avoir fait le tour des hôtels, on a choisi le Friend House, un petit hôtel de quelques chambres où l'on pourra enfin cuisiner...C'est la guest house des Peace Corps (volontaires américains qui partent en mission pour deux ans). C'est dommage qu'il n'y ai pas d'autres touristes avec qui partager nos souvenirs.

    Miraflores, c'est un autre monde; beaucoup plus de ''blancs'' et des gens plus aisés. On ne se fait plus accoster dans la rue à tout bout de champ par des mendiants, des vendeurs ou des rabatteurs. En fait on se croirait presque en Europe. On est également à quelques mètres des falaises qui surplombent la plage. Sur toute la longueur de ces falaises il y a un parc, très étroit mais ça a l'air vraiment très sympathique.

    Nous profitons des derniers jours pour aller courir et nager. La température de l'eau est excellente avec de très belles vagues. C'est l'occasion de prendre une leçon de surf. Le hic? Didier et moi sommes des éclopés: j'ai toujours mal à l'épaule et Didier a mal au genou après deux fois courir. On ne trouve pas de boîtes pour nos vélos, il faut dire qu'il n'y a que deux magasins de vélo à Miraflores. Dans l'un d'eux il y avait bien une boîte, sale et trouée, que cet ''honnête'' commerçant a essayé de nous vendre... Nous avons finalement trouvé des boîtes pour frigo sur un amas de détritus d'un chantier. On a commencé par nettoyer les cartons ...Ensuite, jeu de pliage et découpes pour en faire de belles boites vélo. Pour le dernier jour, faire nos sacs, un dernier repas dans un restaurant populaire, quelques pas dans le quartier pour aller voir la mer et nous voilà dans le taxi. On n'a même pas dû négocier le prix; notre hôte a appelé un taxi honnête qui n'a même pas demandé un prix plus élevé pour nos vélos. Du coup, on a été généreux en lui laissant 5 soles de pourboire (sur une course de 35 soles...) L'enregistrement s'est passé sans problèmes également, le prix de 80€ par vélo était presque juste, on nous a juste ajouté les taxes... Par contre, nous avons décidé de mangé quelque chose une fois dans la zone d'embarquement. Double erreur; il n'y avait qu'un resto et un snack (alors qu'il y avait plus de choix dans la zone publique) et les prix étaient apparemment légèrement plus chers qu'en ville. Légèrement? Seulement à première vue, en fait ils étaient en dollars! Le prix d'une bouteille d'eau en ville: 1 sol (25cent), à l'aéroport: 5 dollars(4€)!!! Conclusion, on a dépensé nos derniers soles en cookies et dans une bouteille de Pisco...