10 décembre, 2009

El Calafate à Puerto Natales - 249km

Lundi 30 novembre El Calafate 5°/15°/11° Nuageux avec de larges éclaircies et venteux Une journée de repos. J'en ai profité pour réparer une de mes chaussures qui se décompose. Comme elle est sensée être imperméable, c'est important... Une journée de repos ponctuée par un asado (barbecue en argentin) au camping; une bonne pièce de boeuf, chorizo et patates. Miam, miam!

Mardi 1 décembre 87km Sur la Ruta 40 5°/8°/8° Nuageux avec averse de grêle/neige et ensoleillé le soir. Très venteux 40km facile et puis une ascension d'une bonne dizaine de kilomètres, heureusement aidés par le vent. Ensuite, la route tourne et le vent glacial ne nous aide plus mais alors là plus du tout. De face, de côté et en rafales...On est obligé de se protéger complètement le visage à cause du froid et de la neige/grêle qui nous tombe dessus. On décide de s'arrêter juste à côté de la route, protégé du vent par un pont. Il faut savoir que les rares petits ponts sont les seuls endroits où on peut trouver un endroit abrité dans ces paysages désertiques.

Mercredi 2 décembre 64km dont 54km de piste Sur la Ruta 40 -5°/8°/15° Soleil tôt puis nuages et à nouveau ensoleillé en fin d'après-midi. On a décidé de se lever tôt pour devancer le lever du vent. Résultat: -5°(0° dans la tente) mais au moins le soleil nous réchauffe un peu. On a la chance de croiser des choïque, cousins des émeus et des autruches. Au début de la piste, nous faisons le plein d'eau dans la seule bâtisse sur notre chemin. L'occupant nous reproche de ne pas être venu y passer le nuit, mais nous ne savions pas que cette maison était là... Le vent ne se lève que vers 11h, mais évidemment, il devient de plus en plus fort et de face. Nous nous arrêtons pendant une heure l'après-midi car Angélique est fatiguée. Une petite sieste dans son sac de couchage s'impose. A une douzaine de kilomètres de notre objectif(l'asphalte et une station service située sur la jonction des Ruta 40 et 7) nous décidons de poser la tente à l'abri du vent derrière un talus car nous sommes crevés. Il faut dire que rouler dans le désert est une belle expérience, mais avec le vent, le froid et la fatigue, ça n'est pas une sinécure. Installés dans la tente chauffée par le soleil, on a l'impression d'être (enfin) en été...

Jeudi 3 décembre 40km dont 19km de piste Cancha Carrera 9°/16°/12° Ensoleillé avec passages nuageux Le vent n'est pas tombé cette nuit et s'est en luttant contre lui que nous accomplissons les 13 km qui nous séparent de l'asphalte. Nous passons plus d'une heure à déguster des biscuits du café et du jus de pomme dans la petite maisonnette servant de station service. Nous mettons ensuite cap à l'ouest; pile face au vent...Notre allure est comprise entre 5km/h et 9km/h(dans les descentes...). Après 20km de ce purgatoire (et une rafale m'ayant fait faire demi tour!). Un automobiliste s'arrête pour nous proposer de nous prendre avec lui. Pour nous c'est OK, évidemment, mais nous lui faisons remarquer qu'il faudrait quand même changer son pneu dégonflé. A cause du vent, il n'avait rien remarqué. Nous chargeons donc tout notre bazar sur...un agneau prêt pour le barbecue qui se trouvait dans le coffre. Dans sa bonté, notre chauffeur veut nous rapprocher de Puerto Natales et omet de nous déposer à l'embranchement de la route menant au Chili. Pas grave, un demi tour plus loin, nous y voilà. Nous faisons 6km sur cette piste et décidons de camper avant la frontière afin de manger tout ce que les douaniers chiliens nous confisqueraient. En effet, les légumes,fruits, fruits secs, viandes et peut être d'autres choses ne peuvent entrer au Chili pour des questions de contamination.

Vendredi 4 décembre 58km dont 18km de piste Sur la Ruta 9 11°/16°/14° Ensoleillé et toujours fort venteux...
Une bonne demie heure d'attente à la douane argentine (un autocar est arrivé avant nous, ça fait du monde...), 7km contre le vent et nous voilà à nouveau au Chili. Nous prenons la route du Parc National Torres del Payne mais, après deux kilomètres, nous sommes obligés de faire demi tour car le vent est vraiment trop fort. Nous décidons donc de rejoindre Puerto Natales et d'en faire notre camp de base; nous irons à Torres Del Payne en bus. C'est un peu dur moralement d'en être aussi près et de ne pouvoir y aller à vélo. Et ce d'autant plus que le vent se met à jouer avec nos pieds en nous montrant qu'il peut aussi venir du sud, où se trouve Puerto Natales. Heureusement, il est moins fort et on peu rouler plus ou moins normalement. Nous nous sommes arrêté à 20 bornes de la ville et nous avons planté la tente entre des bosquets pour nous protéger du vent. Sur la route, nous avons pu observer le vol majestueux des condors et des aigles à la recherche de leurs proies.